A banshee and a witch: chance encounter (Mélinda)

« A banshee and a witch: chance encounter  »

Le MIT, c'était comme qui dirait le bel aboutissement de sa vie de lycéenne. Mais c'était aussi le début d'une nouvelle vie pour Lydia. Une nouvelle vie loin de Beacon Hills, loin de la plupart de ses amis aussi, c'est vrai, mais c'était surtout pour elle une nouvelle vie loin, très loin des responsabilités doublées des ennuis qui avaient pour habitude de se succéder dans le comté de Beacon - et qui c'était vu empiré depuis que les pouvoirs du Nemeton avaient été réanimé il y a quelques années. Ajouté à cela le fait qu'elle était une Banshee et par conséquent victime elle-même de ses propres dons (visions, flashs, voix, etc...), le combo ne pouvait sûrement pas être plus fatal. Évidement, Lydia n'avait guère laissé ses pouvoirs derrière elle en quittant la ville. Pas plus qu'elle n'avait tourné le dos à ses amis, à sa mère ni même à la vie qu'elle avait là-bas. Disons seulement que c'était assez rafraîchissant que de prendre un peu de distance de temps à autre. Parce que finalement - et même en dépit de tout ce qui avait pu se passer là-bas, Beacon Hills, c'était chez elle - elle ne pourrait/ne pouvait donc point la tenir à distance bien longtemps. Sans compter que, l'herbe n'était pas franchement plus verte chez le voisin... Déjà, parce que Banshee un jour, Banshee toujours, mais aussi et surtout parce que depuis quelque temps Lydia avait un drôle de sentiment. Elle ignorait de quoi il pouvait bien s'agir avec certitude pour le moment, mais elle était certaine que quelque chose allait se produire bientôt. Et elle détestait avoir ce genre de pressentiment, car avec elle, quelque chose d'horrible finissait toujours par arriver d'une façon ou d'une autre.

Remontant finalement la bandoulière de son sac de cours, la Martin s'en aller à la bibliothèque du campus pour rentabiliser au mieux ses deux heures d'études. Malheureusement, prise dans le cours incessant de ses pensées, Lydia n'avait pas vu la jeune femme qui venait de surgir au bout du couloir et laissa échapper un petit hurlement de frayeur avant de laisser tomber le livre qu'elle avait entre les mains.

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Heureuse de ne pas s'être mise à hurler de son le cri le plus effroyable en se faisant ainsi surprendre par cette jolie demoiselle à la chevelure de jais, qui était presque sortie de nul part, Lydia essaya - tant bien que mal - de reprendre ses esprits et s'efforça même de lui offrir un sourire. Après tout, c'était principalement de sa faute si elles en étaient arrivées là et que son livre était allé s'aplatir au sol. Cela lui apprendre à être davantage dans le monde, dans l'instant présent, que de passé le plus clair de son temps perdu dans ses pensées.

- Pas de problème, c'est moi qui déambulais sans regarder ou j'allais. S'en amusa t-elle finalement.

- Enchanté Mélinda, moi c'est Lydia. Se présenta t-elle à son tour.
- Où est-ce que tu allais comme ça ? Demanda la rouquine, pour le moins curieuse.

- Oh et merci pour le livre. Ajouta t-elle en récupérant celui qu'elle avait laissé tomber quelques instants seulement auparavant et que Mélinda avait eu la gentillesse de ramasser avant de le lui tendre.

Sans vraiment s'en rendre compte, la Martin s'était mise à la détailler un peu. Elle devait faire, à peu de chose près, la même taille que Lydia. Brune de cheveux, elle avait les yeux à peine plus clairs que la couleur de ses cheveux. Son visage était fin et très harmonieux. En d'autres termes - pour être on ne peut plus explicite - Mélinda était une jeune femme plutôt jolie à regarder.

- Pour ma part, je me rendais à la bibliothèque. Si tu as un peu de temps libre, tu pourrais te joindre à moi ? Après quoi, je me propose de t'offrir un café pour me faire pardonner, qu'est-ce que tu en dis ? Proposa gaiement la rouquine. Elle n'avait encore pas prit le temps de réellement sympathiser avec qui que se soit depuis son arrivé sur le campus - peut-être était-il temps d'y remédier ?

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Se faire de nouveaux, c'était un concept que la Lydia d'aujourd'hui avait un peu de mal à comprendre - surtout dans la mesure où elle en avait déjà de très fidèle et que, comme le disais ce vieil adage : ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais la qualité de ces derniers. L'ancienne Lydia, populaire et "idiote" du lycée de Beacon Hills, ne l'aurais pas compris avant aujourd'hui - ou du moins, elle aurait fait mine de ne pas en comprendre le sens afin de ne pas entacher sa cote de popularité et ruiné ses chances d'être couronné reine de l'école à l'occasion d'un bal organisé par ce même établissement.

Aujourd'hui, tout cela lui semblait bien futile et, d'une certaine manière, c'était une bonne chose - car cela prouvait bel et bien qu'elle avait fait du chemin entre cette jeune femme-là et celle qu'elle était maintenant. Alors, sans conteste, c'était assez réconfortant de se dire, de savoir qu'en dépit de toutes les épreuves qu'elle avaient put endurer ses dernières années - dont la perte d'Allison et/ou son séjour fort horripilant à Eichen House - ne l'avaient pas cloué à terre indéfiniment. Et pourtant, elle semblait bêtement redouter le fait de se faire de nouveaux amis. Enfin, disons seulement que le dire ainsi était une façon simpliste d'imaginer sa pensée - parce qu'au fond, c'était sûrement un peu plus compliqué que ça.

- J'adore les endroits calmes en effet et tout particulièrement les endroits empli de livre ! Rien de mieux pour me mettre en condition d'étude et optimiser au mieux ma concentration. Lui confia t-elle alors qu'elles emboîtaient le pas ensemble en direction de la bibliothèque - dans la mesure où Mélinda avait poliment et joyeusement - visiblement - accepter son invitation.

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- Tour a fait. Et je n'aime pas beaucoup être déçu parles autres. La confiance semble rare de nos jours, ou du moins bien difficile à accorder.

En soit, ce n'était pas tellement l'idée de se faire de nouveau amis qui l'effrayait - bien qu'un peu tout de même si, c'était tout de même vrai. Mais disons seulement que Lydia détestait suffisamment le fait de devoir être séparé de ses amis afin de pouvoir suivre ses cours à l'Université pour ne serait-ce que vouloir prendre le risque de s'attacher à de nouvelles personnes qu'elle serait à nouveau susceptible de perdre et/ou desquels - pour une raison x ou y - elle devrait s'éloigner.

Dur de trouver un juste-milieu entre ce qu'on ressent, ses envies et la réalité. Songea t-elle tout en marchand, direction la bibliothèque universitaire.

- Je comprends. Les livres, c'est un véritable mystère pour tous ceux qui ne prennent aucun plaisir à en tenir entre les mains. Dit-elle, l'air espiègle. Pour ma part, je ne peux m'en passer. Il y a tellement de choses à découvrir entre les lignes d'un bon livre.

Puis après s'être accordé une courte pause, elle reprit :

- Tu parlais de tes frères tout à l'heure, vous êtes nombreux dans la fratrie ?

La curiosité avait fini par gagner tout son être. Elle voulait en apprendre plus sur cette jolie damoiselle.

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N'en sois pas si sûr. Voulu lui dire Lydia en songeant un instant à sa véritable nature. Pas qu'elle serait du genre à trahir volontairement quelqu'un, mais le simple fait de ne pas pouvoir dire ouvertement ce qu'elle était, s'avérer déjà être un mensonge non ?

Lydia avait beau de répéter en boucle, presque comme si un disque rayé avait élu domicile dans son esprit par le simple fruit de son imagination, qu'elle n'était plus très douée pour se faire des amis ou encore pour avoir le force d'accorder pleinement sa confiance à quelqu'un d'autres. Quelqu'un de nouveau. Pourtant, elle se trouvait bel et bien là. En compagnie de cette jeune femme - à qui elle n'aurait certes, probablement jamais adressée la parole sans cette maladresse dont elle avait fait preuve on ne peut plus tôt seulement, mais sans laquelle, ou grâce à laquelle finalement, elle avait pu rencontrer Mélinda.

- Les gens comme toi, appréciant véritablement la lecture, ça aussi, c'est rare de nos jours.

Sans pouvoir se l'expliquer et en dépit de ses craintes et/ou de ses nombreux aprioris, il semblait si facile de lui parler - même de tout et de rien. Et ô combien cela pouvait faire un bien fou de parler, même de banalité.

- Deux frères ? Tu en as de la chance. De mon côté, je suis enfant unique. J'ai grandi essentiellement avec ma mère, alors je n'ai pas vraiment la chance de savoir ce que ça fait d'avoir une famille nombreuse. Cela dit, j'ai des amis merveilleux à Beacon Hills, en fait, ils sont de ma famille. Alors, tout compte fait, peut-être que si, je sais ce que ça fait. Conclut-elle joyeusement en murmurant presque ces derniers mots en pénétrant finalement dans la bibliothèque.